Dans cet épisode :
- Une intro
- Un lien
- Les rendez-vous de l’été
- Du lol trouvé sur les internets
1. Introduction
En juin j’ai déconnecté des réseaux, collé des affiches pour la Palestine, suivi l’évolution du Madleen et le génocide qui se poursuit en direct sur nos écrans ; J’ai manifesté par colère et besoin de justice tous celles et ceux que les gouvernements et les puissants oublient ; et aussi en chantant et en dansant lors de la Pride d’Athènes avec des paillettes et le cœur à la fête ; J’ai pris une dose d’air cycladique entre deux vagues de chaleur athéniennes ; J’ai arpenté les rues de Kavala, du fort aux plages et de la vieille ville au Musée des réfugiés grecs, sur les traces de ma grand-mère Stella, née en 1927 dans cette ville du Nord de la Grèce que je ne connaissais pas ; Touriste dans mon propre pays, entre recherche d’identité et croisement de cultures et d’histoires d’exil, de la Turquie à la Bulgarie jusqu’aux bords de la Mer Noire. Un jour, je veux raconter ce récit familial quelque part.
Au milieu des foules, de manifestations politiques en déambulations touristiques, je suis cette fille à la main tendue qui distribue – des autocollants Free Palestine, des chiques ou des chips. C’est mon astuce, camarades : un sachet avec des choses salées ou sucrées est un bon point de départ pour créer du lien avec des étrangers.








2 – Le lien
Je suis devenue critique cinéma « officiellement » en septembre 2012, quand ma première critique rémunérée a été publiée dans le journal L’Avenir. C’était mon tout premier client, et en septembre 2022, j’avais écrit ce texte pour marquer les 10 ans. Pendant le festival de Cannes fin mai, mes collègues freelance et moi avons été notifiés que notre collaboration avec L’Avenir prendrait fin le 1er juillet. Finito, basta, adios, terminé. La faute à qui ? A la presse papier qui se délite, aux fusions des groupes médiatiques, au travail salarié inexistant, à la société capitaliste où la culture passe à la trappe en premier quand faut couper dans le budget - bref la faute à un peu tout ça à la fois, mais le résultat est là. Le 25 juin j’ai signé mes derniers papiers dans L’Avenir : une interview d’Alexe Poukine et une critique de son film Kika. Au moins c’était pour un film que j’ai beaucoup aimé, et dont l’héroïne se lance dans le BDSM pour se sortir de la précarité – symbolisme en or massif, boucle bouclée.
Au-delà de mon cas personnel, de la France à la Belgique, les cas se multiplient. La critique disparaît aux dépens de la promo, le papier est en crise : quel futur se dessine pour les médias et la culture ? Questionnons-nous sur notre rapport aux arts et à l’information. Quels médias vous consultez ou pas, et pourquoi ? Quels actionnaires soutenons-nous avec nos choix ? Allez-vous encore aux concerts, au théâtre, au cinéma ? Bref j’ai envie de tout cramer mais je me battrai contre ce monde-là parce qu’il n’y a pas d’autre choix. Avec toi ?
Tout ça pour dire que j’ai parlé de l’évolution du métier de critique ciné dans le podcast Entre deux prises du Fiff, aux côtés d’Elénonore Colson des Filles qui en savaient trop.
Pour écouter l’émission, et ma meilleure voix de radio (embauchez-moi) c’est par ici :
https://feeds.acast.com/public/shows/entre-deux-prises-le-podcast-du-fiff-namur
Disponible sur Spotify, Apple Podcast, Deezer et Youtube
3 – Les prochains RDV
Été 100% hellénique entre la capitale et des déplacements insulaires ponctuels. Activité de l’été : coller des stickers Pro Pal et spotter les Hitler Cats grecs #summer2025 #dystopiefasciste #beachvibes
- Mi-juillet : Crète
- Fin juillet début août : Paros
- Fin août début septembre : Kastellórizo, Beyond Borders International Documentary Film Festival – jury FIPRESCI


4 – Le mème de la fin
Oldie but goldie tiré de la série Flight of the Conchords
PS : Je suis encore un peu critique cinéma, pour la revue Surimpressions : cliquer pour nous lire et nous soutenir.
Écrit entre Paros, Kavala et Athènes. Viva la revolución et à la prochaine.